On croit qu’Halloween constitue une fête américaine imposée au monde durant les années 1990 à cause de la mondialisation et l’américanisation de notre société. Or, il s’agit d’un peuple celte, et donc en partie française !
En effet,
durant l’Antiquité, le peuple Celtes, comme tout peuple, avait ses propres
croyances. L’année celtique était divisée en deux saisons : une saison claire
et une saison sombre. La première, la saison claire, correspondait au printemps
et à l’été. Cette saison commençait le 1er mai et s’achevait le 31 octobre. La
seconde saison, la sombre, correspondait bien entendu à l’automne et à l’hiver.
Elle s’étendait du 1er novembre au 30 avril de notre calendrier actuel.
Ces points
de passage étaient nommés Beltaine (le 1er mai) et Samonios (le 31 octobre).
Samonios constitue donc l’ancêtre d’Halloween. Il s’agissait d’un mois très
important pour tous les peuples celtes, qu’ils soient gaéliques ou Gaulois.
Il marquait
le passage de l’été à l’hiver. Les jours raccourcissent, l’obscurité remplace
la clarté, le froid prend le pas sur la saison chaude… Il s’agit également de
la fin des récoltes. Autrement dit, la nature entre en sommeil, en hibernation.
Cet état naturel suscitait certaines craintes : le soleil allait-il
revenir ? Les récoltes seront elles foisonnantes au cycle suivant ?
Mais
Halloween dans tout cela ? Patience, patience, nous y venons. Notons
néanmoins dès à présent qu’Halloween intègre la Toussaint dans sa
signification. En effet, Halloween est un dérivé de Hallow Evening qui signifie
« veille de la fête de tous les saints »… En effet, la Toussaint peut
se traduire par « all Saints day » ou « all Hallows day». Entre
1845 et 1852, l’Irlande fait face à une crise sévère et une grande famine.
C’est à cette époque que beaucoup d’Irlandais embarquent dans des bateaux pour
rejoindre l’Amérique. Ces irlandais en exil exportent ainsi une partie de leur
culture sur le sol américain, dont Halloween. Bien sûr, cette fête ne gagne pas
le cœur des USA du jour au lendemain. Il faut l’entre-deux guerres, pour
qu’elle commence à prendre une certaine ampleur.
De la même
façon, il a fallu aussi un certain temps pour que l’Europe découvre Halloween.
La fête ne débarque en France que durant les années 90. C’est donc à la fin du
XXème siècle que notre pays fête Halloween, une fête anglo-saxonne qui reprend
elle-même une fête ancestrale celte… Et donc une fête en partie française ! Ces celtes éteignaient leur feu avant la nuit de
Samonios et revenaient ensuite de la cérémonie avec une braise pour allumer le
feu nouveau. Cette braise pouvait également rejoindre des lanternes creusées
dans des légumes. Il pouvait s’agir de navets pour les celtes irlandais, tandis
que les écossais et les anglais en réalisaient avec des rutabagas. Les bretons
creusaient des betteraves.
Désormais,
il n’est plus question de navets ou de betteraves, mais de citrouille. La
raison est bien simple. Lorsque les irlandais sont arrivés sur le sol américain,
le climat était davantage adapté aux citrouilles qu’aux navets. C’est ainsi que
ce légume est devenu le symbole d’Halloween, tout comme le potiron ou le
potimarron en Europe.
Une dernière
chose, autrefois, il était de coutume d’ouvrir ses portes et de laisser de la
nourriture sur la table afin d’être accueillant avec les esprits lors de
Samonios. Certaines coutumes celtes, au contraire, laissaient de la nourriture
sur le seuil de la maison avec des lanternes effrayantes. Cela permettait de
repousser les esprits malveillants.
Ces
traditions ont donné lieu au fameux « porte à porte » venu tout droit
des États-Unis. Les enfants habillés en revenants (ou autres costumes
d’Halloween), sonnent aux portes de leur quartier afin de réclamer des
friandises.
Lors du porte
à porte traditionnel de Halloween, une tradition demeure depuis des décennies
aux États-Unis : le fameux « Trick or Treat ». Nous pouvons
traduire cette phrase par « farce ou friandises » ou « bêtises
ou friandises ». La sommation est claire : si les habitants ne
répondent pas à la porte ou ne donnent pas de bonbons, ceux-ci ont le droit à
une farce. Il peut s’agir de petites farces (confettis dans la boite aux
lettres, papier toilette sur les voitures… etc) ou des bêtises un peu plus
conséquentes, comme le jet d’œufs sur les façades.
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